

Historique du concours
Naissance d’un événement populaire
Le Concours international d’art pyrotechnique de Montréal, connu depuis quelques années sous le nom de L’International des Feux Loto-Québec, a vu le jour en 1985 à La Ronde, le plus grand parc d’attractions du Québec créé dans le cadre de l’Exposition universelle de 1967. Dès la première année, le concours a connu un succès monstre. Les soirs de feux d’artifice, La Ronde était pleine à craquer et la ville de Montréal a eu droit à des mouvements de foule inattendus. Plus de 5,7 millions de personnes se sont déplacées pour assister à cette grande première, et il s’agit toujours d’un record absolu au Canada pour ce type d’événement. Devant un tel succès, le concours a été répété l’année suivante. Depuis, ce festival revient chaque été pour le plus grand bonheur des amateurs de la grande région montréalaise et des touristes de toutes provenances.
L’art pyromusical à son meilleur
À ses débuts, le concours présentait deux types de spectacles : les feux traditionnels sans musique et les feux pyromusicaux ou l’explosion des pièces pyrotechniques est soigneusement synchronisée à une trame musicale. Depuis 1987, tous les feux présentés à La Ronde sont de type pyromusical. Au fil des ans, le concours s’est taillé une place au sommet de l’industrie de la pyrotechnie et les meilleures firmes du monde visent maintenant Montréal pour atteindre la plus haute distinction dans leur domaine.
Preuve de sa grande notoriété, la compétition a fait l’objet d’un article plus qu’élogieux dans le prestigieux New York Times. Publié le 27 juin 2008 dans la portion »escapades » de la section voyage du quotidien, le texte du journaliste Henry Fountain présentait le concours comme une »compétion de calibre mondial ». Décrivant Montréal comme une ville »reconnue pour ses festivals », le NY Times qualifiait les Feux Loto-Québec de »points d’exclamation » venant ponctuer les soirs d’été de la métropole.
Les Montréalais : un public de connaisseurs
Après toutes ces années, les Montréalais sont devenus des assidus de la compétition et bon an, mal an, près de 3 millions de personnes se massent à La Ronde, sur le pont Jacques-Cartier ou sur l’une des deux rives du fleuve à chaque saison. Mieux, le public montréalais est devenu un des publics les plus critiques du monde en matière d’art pyromusical, et il sait apprécier à sa juste valeur le travail des artificiers.
D’ailleurs, à Montréal, ce sont les artificiers qui sont véritablement les vedettes de la soirée, alors qu’ils sont plutôt habitués à jouer un rôle de soutien dans le cadre de festivités nationales. À La Ronde, les artificiers sont accueillis et considérés comme des artistes et non comme des techniciens en explosifs.
Hommage à Giovanni Panzera
À compter de sa troisième année, en 1987, le concours s’adjoignait les services de Giovanni Panzera, à titre de directeur artistique de la compétition. Il apportait avec lui un riche bagage d’expérience. Initiateur des premiers feux musicaux en Europe, il a été l’un des organisateurs du concours de feux d’artifice de Cannes de 1973 à 1983. Il a mis au point la célèbre chandelle romaine pour le compte de sa propre entreprise à Turin en Italie, la Société Panzera. Malheureusement, l’an 2000 marque la fin de cette étroite collaboration entre le »maestro » de l’art pyromusical et La Ronde, puisque le 6 septembre 2000, Giovanni Panzera s’est éteint à l’âge de 70 ans. Son sens artistique et son incomparable connaissance du milieu ont permis de donner le ton à la compétition et de jouer un rôle important dans le succès de l’événement. Sa mission chez nous était de faire de Montréal la plaque tournante de l’art pyrotechnique et de créer un public d’experts. De 1987 à 2000, il a signé le spectacle de clôture de chaque compétition, et tous ceux qui ont vu ses tableaux sont unanimes à reconnaître en lui le titre de maître de l’art pyromusical.